Dyspraxie visuo-spatiale (DVS) et des pistes de solutions

Dyspraxie visuo-spatiale (DVS) et des pistes de solutions

Voici un article écrit par une maman qui présente les défis et des solutions mis en place pour son fils qui a une dyspraxie visuo-spatiale (DVS).

Cette dyspraxie est peu connue et amène des impacts majeurs au niveau fonctionnel chez les enfants surtout lors des apprentissages scolaires.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour y accéder:

via Dyspraxie visuo-spatiale (DVS) : Importance de la prise en charge pour la réussite scolaire – Témoignage d’un parent

Une formation en ligne est disponible sur la dyspraxie visuo-spatiale pour vous aider à agir avec votre enfant!! Inscrivez-vous

Écrire et l’ergothérapie

Écrire est une activité que nous réalisons à tous les jours pour la majorité de la population soit avec des crayons ou avec un ordinateur. Lorsque le jeune enfant de quatre à cinq ans débute sa scolarisation, il va apprendre à écrire en utilisant les crayons. Plusieurs enfants ont des difficultés à tenir ce fameux crayon pour tracer les lettres de l’alphabet peu importe la langue d’apprentissage (latine, arabe,…). Pourquoi? Comment faciliter la prise du crayon? Comment faire pour que mon enfant réussisse à le contrôler pour tracer les traits qui servent à former les lettres?

L’ergothérapie est une profession qui peut aider l’enfant à mieux cerner les problématiques de l’enfant. L’ergothérapeute va évaluer l’enfant dans son activité d’écrire. Il pourra déterminer des activités à mettre en place ainsi que des suggestions de matériel adapté pouvant aider l’enfant dans cette tâche. Allez voir le programme Les Ateliers « J’aime lire et écrire » qui pourrait aider votre enfant dans ces activités.

L’observation fonctionnelle de l’enfant

Que faut-il observer chez l’enfant lorsqu’il utilise les crayons?

  1. Comment place-t-il ses doigts pour tenir le crayon? à trois doigts? à quatre doigts? globalement?
  2. Comment positionne-t-il sa tête pour regarder ce qu’il est en train d’écrire ou de dessiner? est-il capable de regarder son travail pendant quelques secondes sans relever la tête?
  3. A-t-il une main dominante pour écrire ou dessiner? Change-t-il son crayon de main lorsqu’il écrit du côté droit puis du côté gauche d’une feuille?

Écrire demande de la coordination oculo-motrice (entre l’œil et la main). Aussi, il est nécessaire que l’enfant ait développé un certain tonus dans son corps,  à l’épaule, dans le bras, dans la main et dans les doigts. Il a besoin de contrôler ce tonus pour faire des mouvements et des arrêts (contrôle moteur des mouvements) . La dissociation de chaque doigt dans les mouvements et arrêts est nécessaire pour diriger le crayon. L’enfant a besoin de faire bouger le crayon par le mouvement de ses doigts plutôt qu’un mouvement du poignet et du bras.

Souvent, lorsque ces capacités ne sont pas acquises, l’enfant démontre beaucoup de fatigue à écrire. Ou, il n’est pas intéressé par l’écriture que ce soit en script ou en cursif. L’ergothérapeute après avoir évalué le fonctionnement de l’enfant, peut déterminer par quoi il faut commencer pour avoir un effet sur les capacités de l’enfant. Souvent, il faut revenir à des mouvements du corps qui sont importants à consolider pour aider l’enfant à écrire.

Écrire et la marche à quatre pattes

Une des activités qui influencent beaucoup la capacité de l’enfant à écrire est: a-t-il marché à quatre pattes lorsqu’il était tout petit? La marche à quatre pattes est nécessaire au développement moteur et neurologique pour écrire. En voici quelques bénéfiques:

  • elle permet de renforcer le tonus musculaire du corps.
  • elle consolide la dissociation des deux côtés du corps (la main dominante et non dominante ne feront pas la même chose),
  • elle facilite l’extension du poignet et la force dans les mains ainsi que dans les bras
  • elle stimule les deux hémisphères du cerveau pour qu’ils travaillent ensemble (facilite le décodage et la compréhension des lettres)
  • Elle permet d’acquérir des notions de perception visuelle et de relations dans l’espace.

Donc, pour aider la prise de crayon et le tonus de votre enfant, refaites des activités sous forme de jeux dans la position à quatre pattes durant quelques semaines. Cela sera bénéfique pour écrire!

N’oubliez pas d’aller voir le programme thérapeutique et éducatif Les Ateliers « J’aime lire et écrire » qui vous donne beaucoup d’outils et d’activités à mettre en place à la maison pour aider votre enfant à développer ses capacités en écriture et lecture.

Françoise Lespérance, ergothérapeute

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L’autonomie: Je suis capable !

« Je suis capable »: petite phrase que votre enfant de deux ans et demi commence à vous dire! Wow, ce n’est déjà plus un bébé ! Il bouge, court, veut apprendre et imiter ce que les adultes font. Ses poupées et ses toutous lui servent de compagnons pour mettre en place différents scénarios de jeux.

Plus il vieillit, plus il veut devenir autonome et faire les choses par lui-même. Mais, parfois c’est plus facile à dire qu’à faire! Il peut éprouver certaines difficultés ou problèmes qui ralentissent cette autonomie qu’il veut avoir. Dans cet article, vous trouverez une méthode qui peut s’appliquer à partir de l’âge de 3½-4 ans à tous les habiletés de l’enfant (aspects moteur, langagier, social et comportemental).

Stratégie pour développer les habiletés d’autonomie de l’enfant

La première stratégie pour développer son autonomie est de déterminer ce qui est difficile pour l’enfant. Puis de clarifier l’habileté qu’il doit acquérir pour réussir. Par exemple, l’identification du problème est: « Il ne réussit pas à mettre son pantalon tout seul ». L’habileté à acquérir est: « Bien placé son pantalon et son corps pour réussir à le glisser sur ses jambes et hanches puis l’attacher ».

Si le problème est: « Il fait des crises de colère », l’habileté sera: « II peut exprimer calmement sa colère ». À cette étape, c’est souvent le parent qui identifie le problème mais l’enfant doit comprendre ce qui va être travaillé en priorité (s’il y a plusieurs habiletés à acquérir). Dans le cas de la gestion des crises de colère, le parent peut expliquer à l’enfant qu’il serait agréable s’il apprenait à ne pas se fâcher quand il ne réussit pas une activité où il veut être autonome (le faire tout seul). Il pourrait apprendre à garder son calme et exprimer ses émotions.

Percevoir les avantages et les efforts

Pour que l’enfant accepte de fournir un effort modifiant son comportement moteur, social ou autre, il doit y voir des avantages souvent expliqués par son parent. Il faut donc présenter l’acquisition de son autonomie sous forme de jeu à l’enfant.

Dans le cas de l’habillage, on pourrait dire que « Monsieur Vite et Rapide » va agir le matin pour être tout habillé avant maman et papa! Pour l’aider dans ce jeu, l’enfant se donne un compagnon qui va l’accompagner dans sa tâche soit en l’observant soit en participant. « Monsieur ou Madame Vite et rapide » se fait aider par « Rosalie », sa poupée qui la regarde pendant que l’enfant met seule ses pantalons.

Le parent donne un coup de pouce physiquement à son enfant si celui-ci accepte ou lui fournit verbalement des trucs simples comme: « Mets tes pantalons sur le plancher et assis toi devant pour les enfiler ». « N’oublie pas que l’étiquette doit être couchée sur le plancher. Ton étiquette ira dans ton dos lorsque tu auras mis tes pantalons »! Si l’enfant n’accepte pas que le parent lui donne des conseils, cela peut être son compagnon « Rosalie » ou autre qui va donner des conseils ou l’encourager dans le processus d’apprentissage de son autonomie.

Participation des « supporters » à l’enfant

Lorsque vous décidez de mettre en place cette méthode d’acquérir les habiletés d’autonomie, impliquez tous les alliés de la famille. Ainsi, l’enfant va être fier de ses progrès. Il pourra être félicité pour ses efforts par ses « supporters ». Cela peut être ses grands-parents, ses oncles et tantes ou bien ses frères et sœurs plus âgés. L’enfant comprend qu’il a une équipe derrière lui pour le soutenir dans l’acquisition de ses habiletés. Cela l’aide grandement à persévérer et à le motiver. Cette confiance qu’il perçoit de son entourage va lui donner confiance en lui pour agir.

Si cela demeure difficile pour l’enfant de persévérer dans l’acquisition de la nouvelle habileté, vous pouvez utiliser des habiletés qu’il a déjà acquises (par exemple: aller sur le petit pot pour faire ses besoins) pour lui faire comprendre qu’il peut aussi  être capable et autonome dans d’autres situations.

Encourager les efforts et réussites de l’enfant

L’enfant peut expliquer comment il agit ou il peut tout simplement faire une démonstration. Si son entourage (ses supporters) sont encourageants, l’enfant se sent important et fier de sa performance d’autonomie. C’est excellent pour développer son estime de soi. La nouvelle habileté acquise sera ainsi renforcée pour s’ancrer dans le comportement de l’enfant.

Rechutes probables

Aucun enfant fait un développement linéaire de son autonomie. En effet, l’enfant peut parfois faire deux pas par en avant et reculer un peu par une rechute avant de consolider ses nouvelles habiletés. Tout ne va pas comme sur des roulettes. Ces rechutes sont normales et font partie du cheminement de chaque enfant. Se servir de son compagnon (toutou ou poupée ou ami imaginaire) est une bonne façon d’aider l’enfant à recommencer à faire des efforts pour consolider ses nouvelles habiletés.

Lorsque l’habileté ciblée est acquise et consolidée, l’enfant peut être fier d’aider lui-même un ami par ses actions ou ses paroles. Par exemple, une enfant qui ne voulait pas attacher ses souliers. L’habileté de faire des boucles a été travaillée. Maintenant, elle est capable et en est fière. Si elle a un ami à la garderie qui ne réussit pas à attacher ses souliers, elle pourrait lui dire: « Tu peux réussir toi aussi car moi je suis capable maintenant »

Célébrer l’acquisition de cette nouvelle habileté

Lorsque l’enfant a acquis sa nouvelle habileté d’autonomie, c’est important de célébrer cette réussite pour lui. C’est la récompense pour les efforts fournis. Cette récompense peut prendre diverses formes dépendamment de chaque enfant pourvu que cela déclenche une grande joie chez l’enfant. Par exemple, pour certains enfants, cela pourrait être d’inviter les amis de la garderie à la maison où il y aura de la musique et des jeux. Pour d’autres, cela peut être d’aller récolter des pommes, d’aller à la plage, etc.

Agir un pas à la fois

Le développement de l’autonomie d’un enfant est comme monter un escalier. Il gravit une marche, peut y demeurer un certain temps pour consolider ses habiletés et puis il est prêt à gravir une autre marche. Donc, lors de problème ou difficultés importantes dans plusieurs habiletés, il faut prioriser et en travailler qu’une à la fois pour être sûr de diminuer les rechutes. Le cheminement doit être perçu de façon positive par l’enfant et par vous le parent qui le soutenez dans son cheminement.

Choisir un nouveau défi

Lorsque l’enfant maîtrise l’habileté qui avait été ciblée et que sa réussite a été célébrée. Il entreprend alors l’apprentissage d’une nouvelle habileté pour poursuivre la démarche d’autonomie.

L’enfant a le choix entre quelques habiletés si certaines sont toutes prioritaires mais il doit en choisir toujours juste une à la fois pour reprendre toutes les étapes.

Résumé des étapes pour faciliter la consolidation d’une habileté de l’enfant

  • L’enfant et le parent conviennent de l’habileté qu’il veut acquérir (convertir des problèmes vécus par l’enfant en habileté à acquérir)
  • Le parent et l’enfant trouvent tous les avantages que l’enfant aura de développer cette nouvelle habileté. L’enfant doit bien comprendre ces avantages.
  • L’enfant choisit un ami imaginaire ou magique qui va l’aider à acquérir cette nouvelle habileté.
  • Le parent et l’enfant identifient des « supporters ». L’enfant doit savoir qui sont « supporters » dans sa démarche « Je suis capable ».
  • Le parent et les « supporters » encouragent l’enfant dans ses efforts et dans ses rechutes.
  • Le parent donne les occasions à l’enfant de montrer ses progrès à ses « supporters » pour l’encourager à poursuivre ses efforts.
  • L’enfant, le parent et les « supporteurs » célèbrent la réussite de l’acquisition de l’habileté.
  • L’enfant peut maintenant enseigner cette habileté à ses amis ou pairs.
  • Le cycle est complet et on choisit une nouvelle habileté.

Françoise Lespérance, ergothérapeute

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L’alimentation et les difficultés sensorimotrices

L’alimentation peut être difficile lors de troubles sensorimoteurs chez l’enfant. Dans cet article, nous allons regarder de plus près, les difficultés rencontrées lors de trouble oro-moteur (autour et dans la bouche) chez le jeune enfant. L’objectif est de se familiariser avec les différentes difficultés et d’y apporter quelques pistes de solutions pouvant se mettre en action facilement à domicile.

Hypotonie musculaire

Chez certains enfants, le contrôle moteur général est faible. Cela peut leur prendre plus de temps à maintenir la position assise et commencer à marcher. Cela peut être de l’hypotonie musculaire. Au niveau oro-moteur, le contrôle des mouvements de la langue, de la mâchoire, des lèvres, des joues s’avère difficile.Un des signes est que l’enfant ne maintiendra pas toujours la bouche fermée. Il aura de la difficulté à retirer les aliments de la cuillère ou bien positionner ses lèvres sur la tétine du biberon. Il a souvent une perte salivaire entre les repas car sa bouche demeure ouverte avec des lèvres desséchées.

Mouvements non fonctionnels de la langue

La langue a un grand rôle pour former le bolus ( bol alimentaire). Si elle ne remplit pas bien sa fonction, les aliments se retrouvent dispersés dans la cavité orale, au palais ou dans l’arrière-gorge avant la déglutition. En effet, la langue aide au déplacement des aliments vers le côté de la dentition pour faciliter la mastication. Puis, elle ramène tous les aliments vers le centre pour faire le bolus avec la salive. Par la suite, elle aide à pousser le tout vers l’arrière-gorge pour la déglutition. Lors de difficulté, l’enfant va faire des mouvements avec sa tête pour aider à propulser le bolus vers l’arrière.

Autres problématiques parfois présentes

Il y a beaucoup d’autres difficultés motrices qui peuvent influencer la qualité de l’alimentation de l’enfant. De plus, des malformations des structures orales vont avoir des impacts sur les habiletés orales et motrices tel que la succion et la mastication. Un réflexe de déglutition absent ou retardé peut avoir comme conséquence des aspirations dans les voies respiratoires.

Les désordres alimentaires de nature sensorielle

Il est possible d’observer certains comportements inadéquats au niveau sensori-moteur. Parfois, l’enfant réagit violemment à plusieurs aliments pouvant aller jusqu’au réflexe de vomissement même lorsque les textures sont adéquates. Par exemple, l’enfant est capable de mastiquer un fruit mou comme une banane mais chaque fois qu’il essaie d’en manger, la réaction de vomissement est présent. Ce comportement est présent pour plusieurs aliments sucrés et salés.  C’est possiblement une hypersensibilité tactile. Les transitions entre les purées et les solides ou certaines consistances des aliments sont pas facilement acceptées. Il peut aussi réagir violemment à l’odeur des aliments lorsque ils sont présentés avec la cuillère. Dans ces circonstances, cela devient difficile pour le parent de varier l’alimentation de l’enfant.

À l’inverse, l’enfant hypo-sensible, pourrait conserver des aliments, dans sa bouche, collés au palais ou dans l’arrière-gorge sans avoir la réaction de vomissement. Cela peut représenter un risque d’étouffement ou d’aspiration de nourriture vers les poumons. Il y a aussi perte salivaire hors de la bouche sans que l’enfant en soit conscient. Il peut accumuler une grande quantité d’aliments dans sa bouche. Il peut vouloir prendre de très grosses bouchées. Ou bien, il peut préférer des mets très épicés et des boissons gazeuses.

L’enfant présentant des difficultés sensorimotrices a majoritairement d’autres problématiques sensorielles tactiles telle que la difficulté d’accepter des sensations sur la paume de ses mains (ne veut pas toucher à différentes textures) ou sur la plante des pieds (peut marcher sur la pointe des pieds). Il ne tolère pas les vêtements serrés ou réagit fortement si son bas est mal positionné dans son soulier, etc…

Pistes de solution pour les troubles sensorimoteurs reliées à l’alimentation

Souvent, une intervention globale pour moduler le trouble sensorielle est pertinent. Cela va faciliter une intégration neurologique des différents stimulus reçu par le système tactile(la peau). Le système tactile inclut la zone orale (interne et externe) de la bouche.

SI VOUS DÉSIREZ DES SUGGESTIONS PLUS COMPLÈTES, CLIQUEZ SUR PROGRAMME D’EXERCICES ORO-MOTEUR.

Voici quelques suggestions à mettre en place dépendamment de l’objectif à cibler:

Stimuler la fermeture de la bouche pour éviter la perte de salive ou faciliter la fermeture des lèvres sur la cuillère

  • Avec une débarbouillette douce et sec, faites des mouvements de massage sur le visage de l’enfant en direction des lèvres pendant 20-30 secondes avant les repas. Les mouvements doivent partir: a) du haut des joues pour descendre vers les lèvres, b) du menton pour se rendre aux lèvres et c) de la base du nez vers les lèvres. La pression exercée dans le massage doit être agréable à l’enfant. Le mouvement peut être modéré à plus rapide. Si l’enfant préfère un rythme plus lent, ajustez les mouvements. Toujours faire les deux côtés du visage de façon similaire.
  • Si l’enfant refuse que vous lui touchiez le visage, débutez par un jeu où l’enfant reçoit la débarbouillette dans le visage (ex.:jouer à la cachette) puis allez vers les mouvements mentionnés précédemment.
  • Avec votre index et majeur, touchez l’enfant dans la zone autour de la bouche dans un mouvement continue ayant une pression modérée. Le mouvement doit se faire toujours en direction des lèvres. Par exemple, débutez en partant sous le nez et arrêtez lorsque vous toucher les lèvres. Le mouvement de pression faite avec les doigts doivent faciliter la fermeture des lèvres. De faire cet exercice dans les minutes précédents le repas aide les muscles et le système sensoriel à se préparer à fermer les lèvres lorsque se présentera la cuillère.

Fournir une stimulation sensorielle aux gencives pour faciliter la modulation de l’information et obtenir des réponses adaptés aux aliments

  • En utilisant une brosse douce pour enfant ou votre index, frottez doucement les gencives (au-dessus et en-dessous des dents) en appliquant une pression moyenne. Débutez au milieu de la bouche vers un mouvement vers l’arrière de la bouche.
  • Si l’enfant refus cet exercice, utilisez une bosse électrique pour lui masser les gencives

Stimuler les mouvements de la langue pour obtenir la production du bolus lors de l’alimentation

  • En utilisant la brosse en dent douce pour enfant, faites des mouvements de pression sur le milieu de la langue pour que celle-ci forme un « U ». Maintenir pendant 2-3 secondes avant de relâcher.
  • Allez toucher l’intérieur des joues et demandez à l’enfant de venir toucher avec sa langue (s’il peut comprendre la consigne)

Ces suggestions ne remplacent pas une évaluation faite par un professionnel de la santé pour établir un plan d’intervention individualisé pour un enfant. N’hésitez pas à consulter un ergothérapeute de votre région pour recevoir un soutien personnalisé.

Françoise Lespérance, ergothérapeute de Jouer et Grandir

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L’alimentation du jeune enfant et la dysphagie

L’alimentation du bébé est simple lorsqu’il arrive à la maison après la naissance. Soit, maman va l’allaiter ou il prendra du lait maternisé commercial. Boire son lait est nécessaire à sa croissance et à son développement. Les parents, le corps médical et toute la famille suivent de près si bébé s’alimente suffisamment pour ne pas maigrir et grandir. On dit bien « Quand l’appétit va tout va… ». Mais parfois, ce n’est pas vraiment facile de faire boire et manger le jeune enfant.

Problème d’alimentation et les impacts au quotidien

Un problème d’alimentation a des impacts significatifs sur la vie des parents et de toute la famille. En effet, cela peut parfois prendre de nombreuses heures par jour pour que l’enfant s’alimente. C’est alors une préoccupation importante des parents qui demandent plusieurs suivis médicaux.

Également, la phase du sommeil de l’enfant et des parents est perturbé. De prévoir des activités hors de la maison pour aller manger au restaurant est difficilement envisageable. Ou, faire garder l’enfant par d’autres personnes peut devenir une source de stress pour les parents. Les dangers peuvent aller jusqu’à un risque de complications pulmonaires où il y a un risque d’aspiration de la nourriture dans les poumons. Souvent dans ces situations, l’enfant a un besoin d’équipements spécialisés à la maison pour le gaver, faire la succion, etc…

Dysphagie, trouble d’alimentation et trouble de déglutition

La difficulté à prendre et à avaler de la nourriture ainsi que des liquides pour s’alimenter se nomme la dysphagie. Le trouble sous-jacent de l’alimentation peut être léger ou très sévère. Il touche les aspects moteurs, sensorielles et comportementales de l’enfant. La dysphagie ne se retrouve pas dans tous les troubles de l’alimentation. Certains enfants ayant des problématiques comportementales sont simplement capricieux.

La définition d’un trouble de déglutition est la difficulté à avaler le contenu présent dans la bouche vers l’estomac. Cela peut être la salive, les sécrétions, les liquides, les aliments ou les médicaments. Comme vous pouvez le constater, la dysphagie, le trouble de l’alimentation et le trouble de déglutition vont perturber une multitude d’activités dans la vie de l’enfant et de sa famille.

Ces problèmes d’alimentation se retrouvent surtout chez les enfants ayant des pathologies. Ces enfants ont un diagnostic de paralysie cérébrale, de syndrome génétique comme la trisomie 21 ou une dystrophie musculaire. Les troubles d’alimentation, de déglutition et de dysphagie peuvent aussi se retrouver chez les grands prématurés et les enfants présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Ces enfants vont avoir besoin d’un suivi d’une équipe de spécialistes pour s’assurer que toutes les mesures sont prises pour améliorer la situation au quotidien.

Caprices ou incapacités

Voici quelques aspects à considérer dans l’évolution de l’alimentation de l’enfant lorsqu’il n’a pas de trouble sévère d’alimentation ou de déglutition. En effet, certaines difficultés sont présentes et le parent ne sait pas si c’est du caprice ou une incapacité chez son enfant.

Progression de la consistance des solides

Lorsque l’enfant commence à manger du solide, les purées doivent avoir une consistance lisse. Si nécessaire, ajouter de l’eau peut la rendre plus facile à avaler pour le bébé car cela s’approche de la texture de son lait. Il est aussi possible d’y ajouter de la chapelure, des céréales pour bébé ou de la pomme de terre déshydratée pour l’épaissir. Lorsque la texture est plus épaisse, elle augmente l’effort que doit fournir l’enfant dans sa bouche avant de pouvoir l’avaler.

La deuxième étape est d’écraser les aliments à la fourchette. La texture va varier dépendamment des aliments. Elle peut être granuleuse ou lisse. Par exemple, des aliments faciles à écraser avec la fourchette sont la banane, les carottes cuites, les pommes de terre cuites, les avocats, les poires bien mûres, le tofu, etc.

La troisième étape est de varier les textures en ajoutant des aliments hachées finement d’une grosseur plus petite que 0,5 cm. Cela peut être des légumes comme des fèves vertes, de la courge, du poisson ou des fruits. Le poulet devient également accessible en très petits morceaux.

La quatrième étape est d’introduire des solides pouvant devenir rapidement très mous grâce à la salive. On retrouve dans cette catégorie les biscuits de dentition.

Par la suite, les aliments peuvent être présentés en morceaux de plus en plus gros pour faciliter le développement de la mastication. Lors de la mastication, l’enfant réussit à tenir sa bouche fermée pour utiliser ses nouvelles dents. Les mouvements de la langue pousse le bol alimentaire vers le fond de la gorge pour avaler.

Dans la progression du choix des textures, il faut demeurer vigilant envers les aliments de catégorie mixte comme de la soupe avec des nouilles ou des fruits en conserve où l’enfant doit être capable d’avaler rapidement la partie liquide tout en mastiquant les morceaux contenus dans le mélange.

Durant la période que l’enfant est aux purées, il faut offrir le plus de variétés possibles à l’enfant pour stimuler le sens du goût et les capacités oro-motrices. Parfois, les purées commerciales sont plus faciles à accepter car la texture est plus lisse que celles fabriquées maison.

Les caprices ou un trouble sensoriel

Pour déterminer si l’enfant fait seulement du caprice de ne pas vouloir manger ou si la cause est plus importante que cela, il faut commencer par évaluer où se situe l’enfant dans les aspects suivants:

  • quel est la consistance et texture des aliments qu’il mange et ceux qu’il refusent de manger?
  • quel sont les types d’aliments qu’il mange ou refuse de manger ( sucré, salé, doux, épicé)?
  • quel est la quantité d’aliments qu’il accepte de manger? est-elle toujours égale d’une journée à l’autre?
  • Quel est la température des aliments qu’il accepte de manger (chaud, tiède, froid, glacé)?
  • Quels sont les mouvements des structures de sa bouche ( ferme-t-il les lèvres? est ce qu’il perd de la salive? sa langue bouge-t-elle dans sa bouche?)?
  • Quels ustensiles utilise-t-il pour manger (cuillère, fourchette, doigts, bouteille, verre)?

Après avoir fait le tour de toutes ces questions, il faut déterminer sur quelle composante, il sera pertinent de faire un changement. Pour débuter, cela doit être plus ou moins perceptible par l’enfant. Le choix peut se porter sur la consistance des aliments, soit la température, soit le goût, etc… Il est important de faire un changement à la fois pendant quelques jours avant d’introduire un deuxième changement. En effet, vouloir aller trop vite dans l’évolution des changements va être détecté par l’enfant et il refusera de collaborer.

Il ne faut pas forcer l’enfant à manger malgré lui car il va développer une relation négative envers l’alimentation. Et, cela aura un effet sur bien des aspects de la vie familiale.

Il faut privilégier une routine et une structure. Les repas et des collations doivent être toujours aux mêmes heures avec constance. Également, cette constance doit être aussi envers le matériel utilisé ( la chaise haute, la place dans la salle à dîner, les ustensiles, le verre, l’assiette). Cela facilite grandement la gestion de certaines réactions émotives de la part de l’enfant.

C’est possible que les changements apportées en micro-dose tout en respectant une routine stable n’améliore pas la situation. Dans ces cas, une intervention plus spécifique selon l’approche d’intégration sensorielle peut-être pertinente pour traiter des problèmes d’ordre sensoriel en ergothérapie.

Françoise Lespérance, ergothérapeute de Jouer et Grandir

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Le bricolage est ses quatre défis pour l’enfant

Le bricolage est une activité intéressante qui regroupe plusieurs aspects comme outil de stimulation auprès de l’enfant. L’enfant apprend et développe ses capacités au fur et à mesure qu’il grandit. Il a besoin de la collaboration et du soutien de l’adulte pour sa progression tout au long de son parcours d’enfant.

Le bricolage a ses propres défis que l’enfant relève pour s’amuser. Il obtient ainsi un résultat qu’il sera fier de montrer aux personnes qu’il aime. Dans le vidéo, vous retrouverez ces quatre grands défis que l’enfant relève dans le bricolage. Vous aurez aussi des trucs et astuces pour chacun d’eux à mettre en place dans votre quotidien.

POSITIONNEMENT DE L’ENFANT

Dans le vidéo, la notion d’une petite table d’enfant est discutée. En voici une image:

Une bonne posture de l’enfant pour faire des activités de table est idéalement que les pieds sont en contact complètement avec le sol et le dos est appuyé au dossier. De cette façon, les articulations des hanches, des genoux et des chevilles se situent à des angles de 90 degrés. Pour les bras, l’épaule est dégagée légèrement du corps par un angle variant entre 15 à 30 degrés. Le coude est en flexion  avec l’avant-bras avec un angle près de 90-110 degrés. La chaise se retrouve près de la table pour que le corps demeure droit.

Un enfant qui est mal positionné a tendance à bouger, à appuyer sa tête sur son bras ou à s’affaisser sur la table. Cela ne l’aide pas au niveau de son attention-concentration et à participer à l’activité en cours.

Vous retrouverez d’autres informations et suggestions sur un autre article publié le 14 février 2018.

Françoise Lespérance, ergothérapeute de Jouer et Grandir

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