Adaptations scolaires: l’ergothérapie est-elle pertinente?

Les adaptations scolaires font références aux multiples moyens et modalités envisagés qui sont mis en place pour aider un enfant dans sa scolarisation et ce, dès son plus jeune âge.  Identifier les adaptations pouvant être requises demande une analyse globale des capacités de l’enfant et des tâches à exécuter. Pour cela, il faut cerner les habiletés visuelles, praxiques, spatiales et organisationnelles de l’enfant en relation avec les différents activités qui lui sont demandées lors des apprentissages scolaires. C’est un travail d’équipe facilité par une communication efficace entre les différents intervenants provenant de l’éducation et de la santé tout en étant en collaboration avec les parents de l’enfant.

Les adaptations scolaires sont indiquées de façon claire lors de la mise en place d’un plan d’intervention scolaire. Le milieu scolaire est responsable de mettre en place ce plan d’intervention avec la collaboration des parents. Le contenu du plan d’intervention facilite la compréhension des objectifs ciblés, la responsabilité des acteurs pour chaque objectif ainsi que les différentes modalités qui ont été retenues. C’est donc un élément central clarifiant les efforts de tous et de chacun ainsi que les moyens pris pour aider l’enfant. Le plan d’intervention est essentiel  dans le cheminement d’un enfant ayant des besoins particuliers pour qu’il vive des réussites tout au long de son parcours. Les parents et les intervenants s’assurent ainsi que les outils et moyens adaptés utilisés vont réellement aider l’enfant tout en étant intégrés dans une vision globale de sa situation.

 

Commençons par le commencement de la petite enfance!

Durant la petite enfance, l’enfant fréquente une garderie ou un milieu de garde où il développe sa motricité globale et fine. Il acquiert également des notions de perception comme les couleurs, les grandeurs, les formes, etc…Il apprend à développer ses habiletés langagières et sociales en interagissant avec les autres enfants et les personnes qui gravitent autour de lui. Le contexte familial est un atout non négligeable de toute la stimulation que peut recevoir l’enfant pour développer ses capacités et ses habiletés.

Parfois, l’enfant présente de grandes difficultés qui sont observés par les personnes du service de garde ou lors des visites médicales. Dans ces situations, une démarche diagnostique est recommandée et mise en place pour déterminer si l’enfant pourrait avoir un trouble neurodéveloppemental ou autres problématiques.

Les professionnels de la santé qui évaluent l’enfant (ergothérapeute, physiothérapeute, orthophoniste, médecin, psychologue,..) peuvent déterminer si le retard de développement est dû à un manque de stimulation ou s’il faut poser un diagnostic. Certains diagnostics sont déterminés avant que l’enfant débute sa scolarisation mais pas tous.

Il faut parfois attendre que l’enfant soit un peu plus vieux pour la passation de certains tests standardisés. Aussi, les informations provenant du milieu familial fournit des renseignements très pertinents à la démarche diagnostic.

Pour plusieurs enfants, les observations démontrant que les apprentissages scolaires représentent un défi apparaissent durant les premières années scolaires soit entre l’âge de 4 à 8 ans. C’est la période où l’enfant va expérimenter de façon plus structurée les outils scolaires réguliers ( ciseaux, crayons, efface, règle, trottoirs dans les cahiers,…) pour l’atteinte des objectifs d’apprentissage de la lecture et de l’écriture.

 

Certains enfants ne veulent pas découper ou colorier lorsqu’ils sont en milieu de garde ou à la maison.

Est-ce une question de motivation et d’intérêt ou une question de capacités motrices et visuelles? ou une question d’attention-concentration?

Difficile à déterminer!

Solution:

Mettre du matériel à la disponibilité de l’enfant, dans tous ses milieux de vie, faire des activités avec lui et observer son fonctionnement au fur et à mesure qu’il grandit!

 

Quand est-il nécessaire d’utiliser des adaptations pour les outils scolaires?

 

Lorsque l’enfant débute sa scolarisation,  son enseignant observe son fonctionnement. Il détermine ses forces et ses défis tout au long de l’année scolaire. C’est souvent suite à ces observations que l’enseignant peut demander une évaluation plus précise dans certaines sphères du développement de l’enfant. Parfois, le besoin est au niveau du langage et la référence sera en orthophonie. Pour d’autres enfants, c’est la motricité, l’organisation du travail et l’autonomie fonctionnelle (exemples: écrire les lettres dans les trottoirs des cahiers, attacher ses souliers, mettre ses vêtements dans le bon ordre et manipuler les boutons/fermetures-éclairs) qui sont les défis de l’enfant. Dans ces situations, l’enseignant peut référer en ergothérapie pour une investigation.

L’ergothérapeute évalue l’enfant et intervient pour maximiser son potentiel fonctionnel au niveau des activités de son quotidien. Par les interventions, il travaille les capacités et habiletés de l’enfant pour réussir les tâches comme écrire, découper, s’habiller, s’alimenter, faire son hygiène,etc… L’ergothérapeute peut également évalué la pertinence d’utiliser certaines adaptations qui sont nécessaires de mettre en place dans le milieu de vie et scolaire de l’enfant. L’objectif est de faciliter la tâche à l’enfant lorsque cela demeure un défi significatif . Par exemple, un adaptateur de crayon peut faciliter sa prise en positionnant adéquatement les doigts. D’utiliser une règle avec une poignée, un antidérapant et des lignes plus foncées peut également aider l’enfant à stabiliser la règle et mieux voir les traits lorsqu’il l’utilise.

Quels sont les adaptations scolaires les plus pertinentes?

 

Certaines adaptations fonctionnent bien pour un enfant et ne seront pas pertinentes pour un autre enfant!

Il faut bien cerner les défis et le potentiel de l’enfant dans son fonctionnement avant de déterminer ce qui doit être adapté et comment!

C’est un travail d’équipe entre le personnel scolaire, les parents, l’ergothérapeute et les autres professionnels de la santé.

 

Dans quelles circonstances, l’ergothérapeute peut-il recommander des adaptations pour faciliter les apprentissages scolaires?

 

Il y a une multitude d’adaptations scolaires qui peuvent être mis en place pour chaque enfant.  L’ergothérapeute peut apporter son soutien dans le processus d’analyse des supports pédagogiques qui seront pertinents à utiliser en fonction des capacités et habiletés de l’enfant.

En effet, l’enfant doit utiliser ses capacités visuelles, perceptuelles, praxiques, spatiales et organisationnelles dans plusieurs activités de son quotidien pour acquérir des compétences. Une des activités importantes que l’enfant doit développer et automatiser pour faciliter ses apprentissages est l’écriture manuscrite que ce soit en script ou en cursif. Lorsque cette activité demeure laborieuse et non fonctionnelle, il faut envisager une adaptation tel que l’utilisation d’un ordinateur pour compenser les difficultés de l’enfant.

L’identification et l’analyse des différentes capacités mentionnées précédemment aident à déterminer quel type d’adaptations envisagées aide l’enfant en difficulté afin qu’il puisse exécuter les tâches académiques demandées.

Voici un exemple concret:

Jérôme a 8 ans. Il est en troisième année du primaire dans une classe au régulier. Son écriture demeure laborieuse et difficile à relire depuis sa première année. L’ergothérapeute a posé une hypothèse de diagnostic du trouble développemental de la coordination (TDC) avec composantes visuo-spatiales. À partir des difficultés de l’enfant, l’ergothérapeute a proposé des adaptations facilitant le fonctionnement de l’enfant lors des tâches académiques. L’optométriste a confirmé les difficultés motrices oculaires de Jérôme. Par la suite, le pédiatre a posé le diagnostic (dyspraxie visuo-spatiale).

Par la suite, le milieu scolaire a adapté les situations d’écriture en fournissant un ordinateur à Jérôme lorsqu’il doit écrire des textes plus long. C’est la première adaptation de support pédagogique qui lui a été fourni lorsqu’il était en deuxième année. Cela a grandement aidé l’enfant dans l’élaboration des différents activités pédagogiques où il devait écrire. il est moins fatiguée en fin de journée et plus disponible en classe. D’autres adaptations scolaires ont aussi été mis en place comme l’utilisation des repères visuels et des marqueurs de couleur dans les exercices et examens, l’épuration du contenu visuel présenté, l’évitement de la copie du tableau à la feuille en fournissant des notes déjà préparées,…Toutes ces modalités sont inscrites dans son plan d’intervention scolaire.

En troisième année, Jérôme a maintenant des difficultés importantes qui ressortent lors de la manipulation des dessins et des divers travaux qui lui sont demandés en géométrie. L’ergothérapeute a fait le tour des capacités de l’enfant en lien avec cette tâche académique. Voici ce qui a été suggéré:

A) Au niveau visuel: Jérôme démontre des difficultés au niveau oculaire: saccade et recherche visuelle sur une feuille. Suggestion: Lors des exercices, obtenir de l’aide oral au besoin lorsqu’il ne réussit pas à bien repérer ce qui est dessiné.

B) Au niveau praxique: Jérôme ne réussit pas à reproduire divers dessins au niveau manuel. Son orientation dans l’espace est aussi déficitaire. Dans le plan d’intervention, la modalité qui est retenu est que Jérôme peut demander à une autre personne de la classe (enfant ou adulte) de réaliser la forme demandée pour lui sur la feuille.

C) Au niveau organisationnel: Jérôme a de la difficulté à déterminer la séquence des activités à mettre en place pour faire les exercices de géométrie. L’adaptation mis en place est un procédurier sous forme d’un tableau visuel (images et textes) qu’il positionne sur son bureau pour mieux déterminer les étapes à suivre et à exécuter.

D) Au niveau de l’écriture pour les réponses demandées lors des exercices, Jérôme peut le faire manuellement ou avec l’ordinateur dépendamment des situations car il utilise les deux moyens d’écriture;

E) Autre recommandation d’adaptation suggérée pour faciliter l’autonomie de l’enfant dans les années futures: utiliser un logiciel de géométrie où Jérôme pourrait lui-même faire les dessins et les calculs demandés en utilisant son clavier et la souris. L’apprentissage du fonctionnement du logiciel choisi est prérequis à une utilisation en classe lors des activités académiques.

En conclusion, l’ergothérapeute peut être un acteur important dans le processus diagnostic des troubles développementaux avec les autres professionnels de la santé. L’ergothérapeute établit  son plan d’intervention thérapeutique pour maximiser le potentiel fonctionnel de l’enfant. Il identifie des adaptations pertinentes et ciblées pour les outils et supports pédagogiques qui vont faciliter l’exécution des diverses activités scolaires demandées à l’enfant tout au long de son parcours académiques. Son éclairage sur les capacités de l’enfant et les moyens d’adaptations pouvant l’aider sont des informations précieuses à considérer et connaître lors de la mise en place du plan d’intervention scolaire.

Françoise Lespérance, ergothérapeute de Jouer et Grandir

Une formation en ligne de 6 heures et demie de vidéos accompagnées de documents imprimables sur la dyspraxie visuo-spatiale est disponible.

Cette formation est très intéressante et pertinente pour améliorer vos connaissances sur la démarche diagnostique, les capacités visuelles, perceptuelles et praxiques touchées par le trouble développemental de la coordination. Des sections de la formation sont attribuées aux adaptations pertinentes aidant les apprentissages scolaires et fonctionnelles Cliquez ici pour plus d’informations. 

Dyspraxie et la vision

Dyspraxie et la vision

 

La dyspraxie motrice est-elle au trouble d’apprentissage comme  la dyslexie, la dyscalculie ou la dysorthographie?

 

Il y a de plus en plus de sensibilisation et d’informations sur les différents troubles neurodéveloppementaux qui touchent un pourcentage important d’enfants lors de leurs apprentissages scolaires.

La dyspraxie motrice est présente chez environ 5 à 7% des enfants.

La dyspraxie motrice est un trouble de la coordination motrice dont le diagnostic officiel est le trouble développemental de la coordination (TDC). Il y a quelques années, cela se nommait TAC (Trouble d’acquisition de la coordination). Cela change de nom MAIS les problématiques chez l’enfant demeurent les mêmes.

 

Dyspraxie motrice ou trouble développemental de la coordination?

 Le terme de dyspraxie motrice n’apparaît pas dans les manuels de diagnostics. C’est davantage un terme neuropsychologique et francophone. Ce terme parle davantage des difficultés d’automatisation (d’apprentissage) et de la coordination volontaire du geste pour atteindre un but précis comme écrire. Certains auteurs parlent de COGNITION motrice.

La dyspraxie motrice ou trouble développemental de la coordination (TDC) ne fait pas partie des troubles d’apprentissage au sens du classement des diagnostics. Par contre, l’enfant vit de situations d’échecs lors des apprentissages parce que ses gestes moteurs et ceux du regard ne réussissent pas à produire les mouvements nécessaires comme lire et écrire.

Plusieurs groupes privés Facebook ont été créé au cours des dernières années où  la communauté discutent des problématiques en lien avec la dyspraxie et les apprentissages. Ces groupes aident les parents et les intervenants à échanger
pour comprendre ou devenir outillé vis-à-vis ce trouble neurodéveloppemental ainsi qu’envers tous les autres “DYS” en comorbidité.

 

Est-ce que la vision est concernée par la dyspraxie?

Avez-vous pensé que les yeux ont aussi des muscles pour les aider à bouger et coordonner leurs mouvements?

Chaque oeil possède six muscles externes et un muscle interne pour coordonner et contrôler le mouvement des yeux. Lorsque ces muscles n’agissent pas adéquatement, il y a effectivement des difficultés qui en ressortent.

Ces muscles ont plusieurs fonctions. En effet, pour maintenir le regard sur un objet qui ne bouge pas dans l’espace, les muscles externes sont nécessaires à la fixation visuelle. Aussi, pour que le regard puisse fixer deux objets un après l’autre en alternance, ils doivent aussi coordonner leurs mouvements de fixation alternée. De plus, la poursuite visuelle demande un travail à ces muscles pour qu’un objet en mouvement qui est regardé par une personne demeure clair et précis ( suivre le mouvement d’une balle pour l’attraper). Les muscles ont également une fonction importante dans l’exploration visuelle de l’espace à trois dimensions ou sur une feuille à deux dimensions.

À cela s’ajoute, la capacité de coordonner les deux yeux ensembles: un objet est perçue visuellement par le cerveau. Celui-ci doit en obtenir une perception clair dans l’espace à trois dimensions  grâce à la collaboration du travail d’équipe des deux yeux en même temps (convergence visuelle). Cette capacité est primordiale pour percevoir la dimension spatiale.  

Finalement, la clarté des images perçue est en relation avec l’acuité visuelle et le rôle du muscle interne pour s’assurer que l’image est bien projetée sur la rétine grâce au travail du cristallin.

Lorsque la dyspraxie motrice affecte les mouvements du corps mais également ceux du regard, la terminologie utilisée est la dyspraxie visuo-spatiale (DVS). L’enfant ayant une dyspraxie visuo-spatiale vit de grandes difficultés dans les différents actions motrices et visuelles demandant une perception et une organisation spatiale.

 

Connaissez-vous les saccades visuelles?

Les muscles des yeux font aussi de très petits mouvements rapidement appelés saccades suivies d’une courte période de latence pour déplacer les yeux d’endroit et poursuivre la lecture d’un texte. Ces mouvements sont automatisés, rapides et présents plus de 160 000 fois par jour dans la vie de l’être humain. Ces mouvements sont utilisés pour lire, écrire, rechercher de l’information autour de soi, rechercher et lire de l’information sur la tableau de la classe, etc…

 

Quels sont les impacts de la dyspraxie visuo-spatiale?

L’enfant ayant une dyspraxie visuo-spatiale a de la difficulté à s’habiller car il peut mettre ses vêtements à l’envers. La différenciation de la droite et de la gauche est laborieuse. Il va souvent avoir de la difficulté à se retrouver dans son école pour se rendre aux différents locaux où se déroulent ses cours. L’organisation de son casier et de son bureau est un défi quotidien.

Son exploration visuelle de son environnement ou de sa feuille lors des travaux en classe est un défi quotidien car les mouvements de ses yeux (saccades) ne sont pas automatisés et structurés pour faciliter son exploration visuelle.

Faire les dessins des lettres demandent l’intégration de concepts visuo-spatiaux qui peuvent ne pas être acquis par l’enfant ainsi que l’automatisation du geste moteur de la main pour les produire. L’enfant cherche dans sa tête l’image de la lettre à reproduire sur le papier. Parfois, il a besoin de modèle concret pour l’aider à se souvenir de cette image mentale. La formation des traits est souvent inversée et laborieuse tout en n’intégrant pas les lettres spatiales comme le b,d, q et p.

Que faire pour aider l’enfant? 

Une démarche diagnostique est nécessaire pour clarifier le fonctionnement moteur et visuel de l’enfant et déterminer s’il présente un trouble neurodéveloppemental.

Pour faire cette démarche, cela demande des investigations par plusieurs professionnels. L’ergothérapeute va évaluer l’aspect moteur et visuo-perceptuel de l’enfant. L’optométriste développemental complète par un test visuo-perceptivo-moteur. Le médecin ou le neuropsychologue sont présents dans la démarche pour poser ce diagnostic différentiel.

Pour aider l’enfant, des exercices de rééducation visuelle associés à des activités de réadaptation sont nécessaires. Aussi, la mise en place d’adaptations dans le milieu scolaire et de vie de l’enfant vont grandement faciliter ses apprentissages.

Voici un exemple d’adaptation facilitant la lecture: Le texte est écrit dans Word avec le ruban Word du Cartable fantastique. L’enfant obtient des repères visuels de couleurs facilitant les gestes du regard pour la lecture de texte (deux couleurs, double interligne, encadrement du texte en couleur, police agrandie). Cela aura une incidence importante sur la fatigue physique et visuelle de l’enfant pour acquérir les apprentissages requis en classe.

 

 

Une formation de six heures sous forme de vidéos et documents d’informations est maintenant disponible en ligne. Elle vous donne beaucoup plus d’informations et d’outils pour soutenir l’enfant et intervenir auprès de lui dans son quotidien. 

Françoise Lespérance, ergothérapeute 

L’enfant et la période des Fêtes

L’enfant et la période des Fêtes

L’enfant ayant des besoins particuliers a aussi hâte d’avoir des vacances et de demeurer à la maison avec leur famille. Par contre, cela représente un changement de routine important autant pour les parents que pour l’enfant. Surtout, lorsque la famille se déplace pour se rendre chez Grand-Papa ou chez des amis.

Plusieurs  enfants ayant des besoins particuliers vivent difficilement les changements ou les transitions entre les activités. La gestion du temps est un défi pour plusieurs. En effet, différencier le mardi du jeudi ne leur donne aucune image mentale dans leur tête. 

Il est possible de poser des actions pour faciliter cette période de l’année. Chacun veut que les “vacances des Fêtes” soit surtout des moments magiques de bonheur et de partage avec son entourage malgré les difficultés que vit l’enfant.

Planification et anticipation sont possibles soit verbalement ou soit avec des images.

Il est important de sécuriser l’enfant dans ce quotidien perturbé. Sa façon de réagir va être en relation avec les moyens pris pour l’aider à vivre ces moments avec joie et plaisir. Une planification des événements va faciliter la compréhension des changements. Cela ouvre la porte à une meilleure anticipation du “contenu de l’avenir” et sécurise le mental de l’enfant. 

Pistes de solutions possibles

Pour la gestion du temps, anticiper auprès de votre enfant les changements qui s’en viennent dans son horaire:

  • Faites un calendrier visuel des activités principales réparties durant cette période.
  • Présentez-le à l’enfant quelques jours avant Noël. 
    Pour faire cela, prenez une feuille ou carton où vous faites un tableau avec le nombre de jours représentant le période de changement. Par la suite, vous collez une photo représentative de l’événement principal de la journée. Exemple: La photo peut représenter une des personnes que vous allez voir.
  • Si vous restez plusieurs jours à l’extérieur de chez-vous, coller d’autres indices sur les autres journées pour l’aider à conscientiser les événements qui vont arriver dans ce futur proche.
  • Chaque jour précédent une activité importante et différente, prenez quelques minutes pour revenir sur le calendrier. Détaillez ce qui va se passer le lendemain: faire de la route, allez chez la parenté, aller faire du ski, etc…
  • Durant la journée, continuez cette façon de prévenir l’enfant de ce qui va se passer. Faites-le soit verbalement ou avec des images une à la suite de l’autre sur une page pour lui donner la notion du temps et de l’avancement dans la journée.
  • L’enfant peut aussi enlever lui-même l’image collée après l’avoir vécu. Cette méthode va l’aider à se situer où il se retrouve dans la gestion de sa journée. Ex.: voyage en auto, jouer, repas, sieste, jouer, repas, voyage en auto ou coucher ailleurs que dans son lit,… 

Vous pouvez aussi faire le même fonctionnement lorsque la “visite” vient vous voir chez-vous.

 Pour la gestion de la surcharge sensorielle

Certains enfant ayant des besoins particuliers ont de la difficulté à moduler toutes les stimulations qu’ils reçoivent de leur environnement. Il est important de comprendre comment agir pour prévenir une “surdose” lors de ces journées différentes de la routine régulière. Voici quelques éléments à considérer:

Au niveau tactil, auditif et vestibulaire:

  • Au niveau tactil, s’assurer de lui apporter des vêtements avec lesquels l’enfant est confortable et qu’il connaît bien. C’est préférable d’avoir un enfant moins “chic” mais qui accepte sans difficulté de mettre et d’enlever les vêtements durant les journées.
  • Avisez les personnes que vous visitez que votre enfant n’aime pas donner des câlins ou en recevoir. Cela peut enlever un moment de malaise provenant du manque de compréhension lorsque l’enfant réagit fortement  en refusant ces câlins.
  • Apportez la couverture et l’oreillée que l’enfant utilise dans son lit pour faciliter la période de sieste et du coucher.
  • Au niveau auditif, votre enfant peut réagir très fortement surtout s’il y a beaucoup de monde dans la maison ou dans l’endroit où vous vous trouvez.  
  • Essayez de prévoir un endroit plus calme dans la maison où l’enfant pourra se rendre avec sécurité pour réussir à moduler ce surplus de stimuli auditifs lorsqu’il sera en “surcharge”.
  • Vous pouvez également apporter des “coquilles” qu’il pourra porter à quelques reprises dans la journée selon les besoins qu’il aura.
  • S’il est habitué de s’endormir avec de la musique apaisante (ex.: bruit de vagues), apporter votre musique pour ne pas perturber sa routine auditive.
  • Si l’enfant a un grand besoin de bouger et de sauter (vestibulaire), apportez des objets lourds qu’il pourra mettre sur lui durant les moments où il devra rester plus tranquille (ex.: couverture lourde, animal lourd, veste lestée,…).
  • Vous pouvez aussi prévoir plusieurs activités de courte durée où il pourra bouger avec sécurité soit à l’extérieur ou dans une pièce de la maison.

Comportements perturbés

Certains enfants vont aussi vivre tous ces changements en ayant un sommeil perturbé ou en se réveillant la nuit. Ils peuvent recommencer des comportements qui avaient disparu comme se cogner la tête, faire pipi au lit,… C’est déstabilisant pour vous et votre enfant. Si cela arrive, réagissez en dédramatisant la situation avec l’enfant. Attendez de revenir à la maison  et à votre routine régulière pour vérifier si cela va perturber dans le temps. Ou, si cela était davantage une réaction aux changements et à la surcharge sensorielle vécue. Si cela se maintient par la suite, il faut recommencer les étapes que vous aviez fait pour régler ce problème vécu antérieurement.

La proximité des autres enfants de la famille ou des amis peut aussi perturber l’enfant ayant des besoins particuliers!

Les interactions sociales

Cette période de l’année où il y a une augmentation d’interactions sociales avec des amis ou des membres de la famille peuvent influencer le comportement de l’enfant ayant des besoins particuliers.

Si l’enfant a de grandes difficultés langagières, il vivra de la frustration de ne pas se faire comprendre par ses cousins ou nouveaux amis. Cela est possible qu’il tente de démontrer de façon non verbale ce qu’il aurait voulu dire verbalement. Si les amis ne comprennent pas le message, cela peut créer de la tension ou des réactions non amicales. Ex.: L’enfant veut un bloc jaune et sa cousine les a toutes mises dans sa tour. Il veut l’enlever de la tour et la mettre dans son jeu….sans lui demander oralement si elle veut!

L’enfant peut aussi être très verbal mais peu à l’écoute des besoins des autres autour de lui. Il dit ce qu’il pense et agit rapidement sans se préoccuper vraiment des réactions des autres enfants autour de lui. Cette autre façon d’agir lors des relations sociales apportent aussi de l’inconfort et des comportements plus ou moins appropriés.

Donc, ces difficultés à communiquer et interagir socialement avec les pairs demande souvent beaucoup d’énergie à l’enfant.­ 

De plus, il a besoin d’intégrer et de moduler les différents stimuli de l’environnement non familier. Sa tolérance à la frustration diminue et des comportements plus difficiles peuvent apparaître comme de l’opposition, pleurs, hurlement sans raison, chicane amplifiée avec la petite sœur ou frère, etc.

Prévoyez qu’un adulte que l’enfant apprécie la compagnie soit disponible. Celui-ci devient vigilent aux différentes communications que l’enfant veut faire avec son entourage. Il peut alors décoder ce que l’enfant voulait dire, l’expliquer aux amis et dédramatiser la situation. Si l’enfant est désorganisé, un moment de calme, de repos avec les objets lourds peuvent être une solution aidante dans certaines situations.

Conclusion

Tous les enfants sont différents même ceux avec des besoins particuliers. Une bonne planification,  une anticipation des événements de façon visuelle et l’utilisation de ses objets personnels dans un milieu non familier peuvent être des atouts non négligeables pouvant aider à passer une belle période de cette fin d’année dans la joie et le bonheur. 

Des moments remplis de bonheur pour chacun de vous!

 Françoise Lespérance, ergothérapeute

Quelques articles supplémentaires de Jouer et Grandir:

La routine chez l’enfant

Les stimuli sensoriels et l’ergothérapie

 

 

Les premières années scolaires et la dyspraxie visuo-spatiale

Les premières années du primaire sont une étape importante pour apprendre à lire, à écrire et à calculer. Souvent, la dyspraxie visuo-spatiale n’est même pas envisagée pour l’enfant qui était maladroit et qui avait de la difficulté à dessiner et à découper lors de sa maternelle 5 ans. On tente parfois  d’expliquer ces difficultés par une hypothèse de déficience intellectuelle ou des raisons d’ordre psycho-affectives.

Pourquoi? Parce que la dyspraxie visuo-spatiale est méconnue. C’est un trouble invisible qui touche la coordination des mouvements volontaires du corps et principalement celle des yeux au niveau des “gestes du regard”.  Selon les statistiques, 6% de la population sont touchés par la dyspraxie motrice. L’altération, plus ou moins importantes, des gestes du regard se situe  au niveau des mouvements des muscles des yeux permettant les actions suivantes:

  • La fixation visuelle: Saisir par le regard un objet ou une cible pour en obtenir une image sur la rétine de l’oeil qui va être transmise au cerveau. Les recherches démontrent que l’enfant dyspraxique ne peut pas fixer longtemps un stimulus surtout sur une feuille ou un écran. Le regard va se promener et errer.
  • Les saccades visuelles: bouger rapidement les yeux entre deux stimulus en positions stables. Les mouvements de saccade sont utilisés lors de la lecture. Les yeux vont faire des mouvements pour progresser sur la ligne à lire, vont aider à revenir au début de la ligne suivante pour poursuivre la lecture. Ils peuvent aussi revenir un peu en arrière sur la ligne pour comprendre ou corriger ce qui vient d’être regarder.
  • La poursuite visuelle: Fixer une cible en mouvement et maintenir le regard sur la cible de façon fluide pour obtenir une image de qualité sur la rétine. C’est un mouvement oculaire très utile dans certaines activités comme dessiner, suivre un ballon des yeux,…
  • L’exploration visuelle: Parcourir du regard un espace déterminé à la recherche d’un ou de plusieurs informations spécifiques. Ces mouvements d’exploration demandent un contrôle moteur oculaire complexe de fixation et de saccade. Cette capacité est régulièrement sollicitée dans les activités de papier-crayon et des apprentissages scolaires.

Quelles sont les conséquences de la dyspraxie visuo-spatiale durant les premières années de la scolarisation?

Durant les premières années de sa scolarisation, l’enfant ayant une DVS (dyspraxie visuo-spatiale) peut vivre des difficultés plus ou moins importantes dans les activités suivantes:

  • Réussir à se former des images mentales pour illustrer la relation d’un objet par rapport aux autres. En mathématiques, les notions d’unités, dizaines, centaines et milliers seront un défi;
  • Coordonner plusieurs informations sur papier lors de calcul ( alignement des chiffres en colonne, ne pas oublier des informations en promenant les yeux sur la feuille,…)
  • Trouver des éléments dans un schéma, au tableau ou sur des cartons placés sur les murs de la classe.
  • Compter des éléments dans un espace déterminé pour en identifier la totalité;
  • Se retrouver dans un texte ou une page
  • Copier des informations du tableau à la feuille
  • Dessiner des formes géométriques ou lors de l’écriture des lettres en tenant compte des trottoirs du cahier,..

De plus, les maladresses ou difficultés ressortent dans les autres activités de la vie quotidienne. Par exemple:

  • Retrouver un objet spécifique dans son bureau ou son casier
  • Réussir à s’habiller ou se déshabiller seul en mettant ses vêtements dans le bon sens
  • Réussir à lacer ses souliers
  • Réussir à ouvrir des contenants pour manger sa collation ou son dîner

Une formation en ligne est disponible. Cliquez ici pour plus d’informations

Que faire pour aider l’enfant DVS dans son quotidien des premières années de scolarisation?

 

Un enseignement avec des moyens compensatoires ainsi que des activités de réadaptation pouvant répondre  aux besoins spécifiques de chaque enfant est nécessaire. La concertation entre les différents professionnels du milieu scolaire et de la santé vont aider l’enfant à vivre du succès dans ses activités quotidiennes et lors des apprentissages scolaires.

Des principes de base sont essentiels pour l’enfant:

  • Fournir des adaptations pertinentes selon les besoins de l’enfant dans ses apprentissages scolaires ( livres, logiciels, outils scolaires);
  • Décortiquer les tâches à effectuer dans une activité pour en faciliter la réussite. Cela va l’aider à mieux exécuter chaque mouvement moteur de façon séquentielle;
  • Lui donner des consignes courtes et claires. Vérifier sa compréhension des étapes de l’activité proposée;
  • Fournir des supports visuels (pictogrammes) pour faciliter la séquence des gestes à poser lors d’une activité complexe;
  • Préparer du matériel adapté pour faciliter les apprentissages (matériel à 3 dimensions pour les mathématiques;  matériel aimanté,…);
  • Épurer l’information visuelle que l’enfant doit consulter;
  • Ne pas promouvoir la copie du tableau à la feuille placée sur le bureau de l’enfant;
  • S’assurer d’un positionnement assis adéquat lorsque l’enfant travaille à son bureau;
  • Accepter que l’enfant n’est pas “paresseux” ou “non attentif” lorsqu’il vit des échecs dans certaines situations.

Faciliter la compréhension de la dyspraxie visuo-spatiale et ses conséquences sur l’enfant font une différence majeure dans sa vie et son développement. Il peut ainsi obtenir du succès à l’école et développer un sentiment d’estime de soi qui le construit un peu à chaque jour de son cheminement dans ses premières années de scolarisation!

 

Françoise Lespérance, ergothérapeute

 

 N’hésitez pas à vous inscrire à la formation en ligne sur la dyspraxie visuo-spatiale

 

 

 

L’entrée scolaire et la dyspraxie visuo-spatiale

L’entrée scolaire de votre enfant en maternelle cinq ans arrive bientôt (Au Québec). C’est une source de joie et de crainte en même temps pour vous. Vous vous demandez si cela ira bien ou pas. Pourra-t-il participer avec facilité aux activités proposées? Se fera-t-il de nouveaux amis car les enfants ne seront pas les mêmes qu’à la garderie…Surtout que vous savez qu’il n’aime pas beaucoup faire des activités de table comme colorier et faire des bricolages.

Votre enfant a peut-être déjà reçu un diagnostic de dyspraxie motrice (trouble développemental de la coordination). Souvent, ce diagnostic est posé après que l’enfant ait plus de cinq ans soit entre la maternelle et la deuxième année du primaire. Dans la situation où vous avez déjà un diagnostic, il est vraiment important d’en informer le directeur de l’école avant l’entrée scolaire pour mettre en place les moyens et les adaptations nécessaires le plus rapidement possible. Son futur professeur doit être en mesure de bien connaître ses besoins.

Les mesures d’aide peuvent prendre différentes formes comme la présence d’une personne-ressource dans la classe autre que le professeur qui va l’assister dans les différentes activités demandant l’utilisation de ses capacités motrices et visuelles.

Le mobilier comme la table et la chaise ont aussi parfois besoin d’être adaptés. Il faut aussi tenir compte de la distance oeil-papier pertinente pour l’enfant afin de faciliter les activités d’apprentissage. Il existe également beaucoup d’outils scolaires adaptés comme les crayons triangulaires de couleurs, des adaptateurs de crayons,  des effaces facile à tenir dans la main, des règles avec un poignée pour faciliter la prise. Parfois, il est nécessaire d’envisager des repères visuels pour faciliter les transitions entre les activités. Ces repères visuels vont aider l’enfant à gérer le temps et les émotions qui en découlent lors de changement d’activités.

Le fonctionnement de l’enfant avant son entrée scolaire

Avant son entrée scolaire, il est fort probable que votre enfant n’ait pas de diagnostic mais est malhabile à utiliser ses ciseaux, les crayons, à s’habiller, à ouvrir des contenants, à utiliser ses ustensiles. Il se cogne souvent ou perd l’équilibre facilement. Il est distrait et ne semble pas avoir d’intérêt pour des activités structurées de table tel que dessiner, découper, écrire son prénom ou regarder des livres avec beaucoup de détails.

La maternelle est une étape importante dans la vie de l’enfant où le personnel scolaire dépiste les difficultés et les forces de chaque enfant. L’enseignant aura peut-être besoin de discuter avec vous si des évaluations par des spécialistes sont nécessaires pour trouver la cause de ces maladresses motrices et visuelles.

Une investigation en optométrie est très pertinente avant l’entrée à la maternelle pour s’assurer que la vision au près et au loin ainsi que la santé oculaire de l’enfant sont adéquats. Par contre, si les maladresses ne se modifient pas (avec ou sans lunette) par la suite, il faut pousser davantage pour déterminer si les capacités visuel-perceptivo-motrices sont problématiques.

Pour cela,  des tests  faits par différents professionnels peuvent être envisagés pour mieux comprendre le fonctionnement de l’enfant. Il est souvent nécessaire d’évaluer les capacités motrices de l’enfant en ergothérapie pour déterminer sa qualité de mouvement dans plusieurs tâches et activités du quotidien. Car, ces capacités lui serviront pour faire ses apprentissages scolaires tel que tenir son crayon, tracer des traits et lettres, faire des calculs en mathématiques avec des outils ou si nécessaire, utiliser un ordinateur comme outil compensatoire.

Qu’est-ce que la dyspraxie motrice (trouble développemental de la coordination) et la dyspraxie visuo-spatiale?

La dyspraxie motrice ou trouble développemental de la coordination touche la planification et la coordination des mouvements du corps pour exécuter une action selon un but précis. Ex.: écrire les lettres de l’alphabet, s’habiller. Les difficultés qui résultent de ce trouble sont plus ou moins sévères et  l’automatisation de plusieurs mouvements ne se fait pas.

L’enfant doit penser à décortiquer lui-même le mouvement pour pouvoir l’exécuter. Par exemple, lorsqu’il est en train de se brosser les dents, il ne peut pas penser et assimiler en même temps ce que sa mère est en train de dire comme consignes supplémentaires à faire avant de partir pour l’école. Se brosser les dents et comprendre les propos de sa mère sont une double tâche pour lui. Il n’a pas automatisé les gestes moteurs du brossage de dents et sa concentration et attention seront centrées sur cette activité.

Lorsqu’il est question de dyspraxie visuo-spatiale, la coordination des mouvements des yeux est touchée de façon importante. On nomme les mouvements des yeux : “les gestes du regard”.  La saisie des informations visuelles (regarder), l’exploration de la scène visuelle (bouger ses yeux par différents mouvements), l’analyse et l’interprétation que le cerveau fait peuvent apporter les difficultés suivantes:

  • Difficulté à explorer un espace fixe et déterminé pour y retrouver un ou plusieurs éléments.
  • Difficulté à fixer une cible précise ou suivre une cible en mouvement.
  • Trouble de la construction de certaines composantes des notions d’espace (écrire des lettres ou faire de la copie d’un dessin à partir du tableau)
  • Difficulté d’orientation dans l’espace

Par exemple, suivre le mouvement d’une balle dans l’espace et l’attraper est une activité motrice et visuelle complexe. Souvent, lorsque l’enfant ne se sent pas apte à attraper la balle, il va fermer ses yeux et a peur de la balle qui arrive. Lorsque les gestes du regard fixent ou suivent le mouvement d’un objet, il y a un processus neurologique dans différentes zones du cerveau. En effet, le cerveau interprète ce qui se passe et planifie l’ajustement des mouvements du corps pour réagir à cet objet qui arrive sur lui.

Les mouvements des yeux ont un rôle à jouer dans l’intégration de la conscience de l’espace par le corps. Cette intégration sert pour bien des activités tel que s’orienter dans un endroit public ou pour orienter les mouvements du crayon sur la feuille lors de coloriage.

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Le fonctionnement de l’enfant durant sa maternelle

Au cours de l’année scolaire de la maternelle, l’enfant va vivre beaucoup de situations différentes. Il aura besoin de coordonner les mouvements de son corps et de ses yeux pour exécuter les activités demandées. Lors de dyspraxie visuo-spatiale, l’enfant fournit des efforts constants qui lui demande une bonne dose d’énergie. Il est fatigué à la fin de sa journée car l’automatisation des gestes de son corps et de ses yeux ne sont pas là. Dans certaines circonstances, en pratiquant, il améliore ses habiletés mais les défis sont vécus au quotidien.

Que faire pour l’aider?
  • Lui fournir un sac d’école avec des anneaux ou porte-clé pour faciliter la manipulation des fermetures éclairs;
  • Favoriser un étui rigide pour y mettre ses crayons et efface pour faciliter sa manipulation et son recherche visuelle;
  • Fixer sur la table de travail cet étui avec un velcro pour l’empêcher de bouger lorsque l’enfant l’utilise;
  • Épurer le matériel à manipuler par l’enfant lors de tâches (lui donner seulement ce qu’il a besoin);
  • Utiliser les couleurs pour faire des codes aidant le repérage visuel dans la classe ainsi que pour le matériel utilisé;
  • Lors d’activité d’écriture, utiliser des trottoirs plus large et de couleurs différentes à chaque ligne pour faciliter l’organisation sur la feuille;
  • Lui donner plus de temps pour faire les activités;
  • Diminuer les distracteurs qui vont influencer son niveau d’attention et de concentration;
  • Lui fournir du soutien d’un l’adulte par une aide concrète pour les mouvements moteurs trop difficiles pour lui.

Aussi, l’entrée scolaire est grandement facilitée pour l’enfant et sa famille par une communication régulière et efficace entre l’enseignant, les parents et les professionnels de la santé. Ainsi, chacun collabore pour trouver les meilleurs moyens permettant à l’enfant de progresser dans ses apprentissages tout en développement son estime de lui-même.

Françoise Lespérance, ergothérapeute

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