Manger plus, manger mieux: implication de l’enfant dans l’alimentation

Manger plus, manger mieux: implication de l’enfant dans l’alimentation

Certains enfants ne veulent pas manger ou refusent plusieurs aliments qui leur sont présentés lors des repas.

 

Parfois, ce refus de manger ou de goûter peut être associé à différentes causes comme une hypersensibilité sensorielle, des difficultés oro-motrices, des difficultés motrices ou un comportement difficile de la part de l’enfant. Demeurer assis durant plusieurs minutes tout en manipulant des ustensiles et des aliments peut représenter un défi important au niveau attentionnel et moteur.  

Dans toutes ces situations, il est normal de se questionner sur l’alimentation de l’enfant et de vouloir investiguer pour déterminer si ces comportements sont en lien avec un trouble ou seulement une difficulté passagère.

Dans cet article, vous retrouverez quelques suggestions pour développer l’intérêt et la compréhension de l’enfant envers les aliments et la préparation des repas.

 

Dès l’âge de dix-huit mois à deux ans, initier l’enfant à participer à la préparation des repas et des aliments peut devenir une activité stimulante d’apprentissage, de manipulations motrices et de stimulations au niveau des différents sens tout en étant un moment privilégié passé avec un adulte.

La participation de l’enfant  à l’alimentation crée plusieurs possibilités. En voici quelques unes: 

– L’enfant peut mettre des fruits séchés dans une tasse à mesurer, mettre des morceaux de fruits dans un mélangeur pour faire un smoothie, mettre des croutons dans une salade,…(activités avec la notion “mettre dedans”) 

– Il peut couper des légumes avec des ciseaux (lanière de piment, fèves) (activité de motricité fine avec des ciseaux pour enfant)

– Déchirer la laitue avec ses doigts pour faire une salade (activité de motricité fine)

– Mettre des moules de papier dans le plat de cuisson pour préparer des muffins (activité de motricité fine soit séparer les moules et les placer correctement)

– Brasser des ingrédients secs dans un plat avec une cuillère (activité de préhension de la cuillère et bilatérale pour tenir le plat)

– Mélanger des ingrédients liquides avec un batteur à œuf, etc… (activité bilatérale asymétrique et de force manuelle)

Sa participation va l’aider à développer le goût de cuisiner, facilite des apprentissages en lien avec l’alimentation et le conscientise au concept de bien manger.

Son implication le responsabilise dans les activités d’alimentation et le valorise: il va être fier d’avoir participé et exécuté une activité où il voit des résultats pour lui et pour toute sa famille.

Plus l’enfant grandit, plus il peut participer durant des périodes de temps plus longues avec des activités présentant une plus grande complexité tel qu’écraser des bananes avec une fourchette, mesurer avec des petites cuillères,…

Françoise Lespérance, ergothérapeute
Jouer et Grandir 

S’alimenter de façon autonome exige de l’enfant un développement de plusieurs capacités et habiletés.

L'ergothérapeute peut aider l'enfant avec des difficultés reliées à son alimentation

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